samedi 15 novembre 2014

Orange Blossom - Under the shade of violets

Orange Blossom - Under the shade of violets
Studio Enter sous licence exclusive Washi Washa, 2014

Ommaty
Lost
Ya sîdi
Pitcha
Jerusalem
Maria
Good Bye Kô
Mexico
The nubian
Black box
Pink man
Aqua


Deuxième mini-chronique musicale dans un genre différent, pour un groupe qu'on n'attendait plus (neuf ans après son précédent album), et dont cette réalisation est une très bonne surprise.
"Under the shade of violets" est donc le troisième album d'une formation nantaise à la composition qui a beaucoup varié, centré sur le duo Carlos Robles Arenas et Pierre-Jean Chabot, auquel s'est ajoutée la chanteuse égyptienne Hend Ahmed Hassen sur la plupart des morceaux, qui succède au poste à Leila Bounous, révélation d'"Everything must change". D'autres chanteurs et musiciens au nombre conséquent participent également à tout ou partie de l'album.

Le côté très électronique de l'album précédent n'est certainement pas effacé ("Pitcha" trip-hop ou la basse synthé de "Ya sidi" nous le rappellent par exemple), mais est un peu plus discret. Le côté rock est toujours là aussi (la montée finale de "Lost" ou le rock électro de "Black box" et "Pink man" rappellent bien "Everything...").  Les morceaux sont un peu moins enlevés (même si certains montent en puissance progressivement tels "Lost", "The nubian" ou même la ballade "Goodbye Kô")
mais témoignent d'un travail mélodique remarquable. Percussions, cordes de l'orchestre de Cholet, guitares, basses trouvent une place équilibrée. La profusion de musiciens pourrait pourtant être néfaste, mais le travail a été très bien supervisé et tout semble s'accorder naturellement. Cet album est d'une telle richesse que plusieurs écoutes sont nécessaires pour ne pas en rater quelque chose. Pour le chant, là où Leila Bounous alliait énergie et mélodie, Hend Ahmed Hassan a un chant plus classique mais aux accents parfois empreints de gravité ("Lost", "Maria") ; il est difficile de comparer car les registres sont différents. Hend assure très bien comme Leila le faisait, chacune dans le contexte musical global de leur album.

Quant à l'ambiance, bien sûr, c'est le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord qui sont mis essentiellement à l'honneur, avec notamment le chant en arabe (Hend, mais aussi Kheder Alattar sur quelques morceaux)  des percussions entêtantes et un ensemble de cordes mélancoliques ("Ommaty", "Maria") qui s'accordent pour le meilleur. Mais pas que. "Mexico" se fait plus latin (et inclut un couplet en français), "The nubian" mêle cuivres aux sonorités orientales sur une base beaucoup plus africaine, avant de finir sur une partie rock explosive inattendue. Et l'album finit de manière inattendue sur un air de samba percussive êchevelée (pas forcément le morceau que je préfère, alors que j'apprécie la musique brésilienne, mais là, ça ne colle juste pas avec le reste du disque).

En conclusion, un joli retour qui laisse présager de bien beaux concerts quand ils passeront près de chez vous. Et sinon, à écouter pour voyager en esprit.

Titres préférés : "Ommaty", "Pitcha", "Maria", "Good Bye Kô".

2 commentaires:

  1. Coucou Quo.. je viens de lire ton comm chez moi, je viens te rendre visite. Nous sommes d'accord sur ce chef d'œuvre musical. Je m'invite chez toi..je vais faire un tour ;D
    Merci de ton passage.

    Charlu

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    Réponses
    1. Merci beaucoup pour ton passage et ton commentaire. En effet, un superbe album. J'espère avoir la chance de les voir en concert dans quelques mois :) A une prochaine ! Musicalement.

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